28 oct. 2008

60 Crépy-en-Valois- L'exposition que j'ai manquée!


L’exposition de photos à ne pas louper cet été : 'St Sébastien, le corps triomphant', par Robin, grand photographe de stars. Il expose des clichés de saint Sébastien de chair ou de pierre, au Musée de l’archerie et du Valois à Crépy-en-Valois. Musée bien connu pour sa collection inégalée, je pense, de statues de notre saint, venant principalement des églises de la région…

Frustré de l’avoir manquée, je me contente largement des photos mises en ligne !

Merci Sébastien et Georges de m’avoir averti!


There was a must-see exhibition, this summer: 'St Sébastien, le corps triomphant' by Robin, famous photographer of celebrities. He was showing pictures of Saint Sebastian: of flesh or of stone, in the Archery museum of Crepy-en-Valois. This museum is famous to me as it’s got the largest collection (I guess) of statues of our saint, coming mainly from the region churches…

Frustrated that I missed the exhibit, I can easily get over it thanks to its on-line pictures!




Introduction du Catalogue


Robin, une vision de saint Sébastien

Le musée de l’archerie et du Valois accueille les photographies de Robin consacrées à saint Sébastien. L’artiste nous livre des oeuvres méditées, sur le corps de l’Homme, dont la jeunesse, la force, la beauté font comme un rempart à l’infection, tel Sébastien, transpercé par les flèches mais déjà transporté par la Grâce, faisant abandon de sa vie, pour le triomphe de sa foi en la résurrection et la sauvegarde de ses compagnons.

Les photographies de Robin ne cesse de questionner ce corps, que Dieu fit à son image, matériau même de l’œuvre de l’artiste. Elles n’en sont pas une simple représentation, réinventant les formules vieillies de l’académisme. Loin de prendre la pose, le corps est ici langage, lieu d’une rencontre. La tête baissée ou les mains jointes dans le dos sont autant de points de tension qui conduisent notre regard à pénétrer au plus intime de l’œuvre. Le souvenir du saint martyr habite cette chair d’apparence si familière.

Le travail de Robin invite à explorer ce parallèle. Son objectif se fixe aussi bien sur des garçons rencontrés au hasard que sur des sportifs de haut niveau. Les lumières sculptent les formes, assombrissent les regards, accentuent le velouté de la peau, transfigurent les corps offerts sans apprêt à l’œil attentif du photographe. L’homme, âme et corps unis, devient ici symbole sacré, à l’imitation de Sébastien s’offrant tout entier au martyre. Face au temps qui détruit, Robin sait saisir cet instant où la beauté transcende la fragilité du corps ou apparaît dans le bois, ou la pierre, de la statue.

La rencontre entre Robin et le musée de Crépy se fait donc sous l’égide de saint Sébastien. Le musée possède en effet une belle collection de représentations peintes, gravées, sculptés… du saint romain, art sacré dont la portée reste universelle. Le travail de Robin y ajoute une dimension contemporaine qui manifeste le souci d’inscrire cette figure tutélaire dans la modernité.

Eric Blanchegorge, conservateur en chef des musées des Villes de Compiègne et Crépy-en-Valois